Adoptée en mai 2023, la directive européenne 2023/970 impose aux États membres de garantir une transparence sans précédent sur les rémunérations.
Elle consacre au niveau européen le droit à l’égalité de rémunération entre femmes et hommes pour un même travail ou un travail de valeur égale, déjà affirmé en France à l’article L3221-2 du Code du travail.
En France, malgré la mise en œuvre de l’Index EGAPRO, les écarts de salaires persistent.
Avec une échéance de transposition fixée au 7 juin 2026, cette directive constitue un tournant majeur pour toutes les entreprises publiques comme privées.
L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes
L’écart de rémunération médian entre les femmes et les hommes.
L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes au niveau des composantes variables ou complémentaires.
L’écart de rémunération médian entre les femmes et les hommes au niveau des composantes variables ou complémentaires.
La proportion de travailleurs féminins et de travailleurs masculins bénéficiant de composantes variables ou complémentaires.
La proportion de travailleurs féminins et de travailleurs masculins dans chaque quartile.
L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes par catégories de travailleurs, ventilé par salaire ou traitement ordinaire de base et par composantes variables ou complémentaires.
Un seuil d’alerte fixé à 5 %, sans aucune marge de tolérance.
La fréquence de ce reporting dépend de la taille l’entreprise : tous les ans pour les entreprises de taille supérieure ou égale à 250 employés et tous les 3 ans pour celles inférieures à 250 employés.
Dans l’attente de sa transposition en France d’ici juin 2026, la directive ouvre plusieurs pistes concernant l’évolution de l’Index Egapro : mise à jour des indicateurs, automatisation du calcul prise en charge par les pouvoirs publics et ajustement des règles pour limiter les exclusions…
Restent à définir le champ d’application (entreprises de moins de 100 salariés), le régime de sanctions (actuellement plafonné à 1 % de la masse salariale) et la possible introduction de l’« éga-conditionnalité » pour l’accès aux marchés publics.
1er rapport publié en juin 2027 sur données
2026 pour les entreprises de plus de 150 employés
Si la directive peut sembler contraignante, elle représente aussi une opportunité stratégique. Les organisations pionnières qui adoptent la transparence en sortent renforcées : attractivité accrue auprès des talents, climat social plus apaisé, fidélisation des collaborateurs, meilleure image auprès des investisseurs et clients sensibles aux enjeux RSE.
À l’inverse, l’inaction expose à des risques élevés : sanctions financières, litiges juridiques, tensions internes si des écarts inexpliqués sont révélés brutalement. Pour les entreprises, le vrai danger n’est pas la directive en elle-même, mais d’y arriver en retard, sans préparation ni plan d’action.
Il serait illusoire d’attendre le dernier moment au vu de l’ampleur du changement évoqué, ci-dessous quelques étapes clés pour les entreprises dans cette préparation :
La directive sur la transparence des rémunérations n’est pas une simple obligation administrative : c’est un changement de culture. Elle impose d’ancrer la transparence et l’égalité professionnelle au cœur de la gouvernance et des pratiques RH.
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